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Les présidences précédentes de la Grèce au Conseil de l’UE

  • Photo: Cérémonie de signature du traité d’adhésion 16.4.2013: Vue de la Stoa d’Attalos

    Cérémonie de signature du traité d’adhésion 16.4.2013: Vue de la Stoa d’Attalos

La Grèce va assumer le 1 janvier 2014 la présidence du Conseil de l’UE, la cinquième depuis l’adhésion du pays à la Communauté Économique Européenne (CEE) de l’époque, en 1981. Contrairement à la dernière présidence grecque – celle de janvier à juin 2003- qui a marqué l’élargissement de l’UE avec l’adhésion de 10 nouveaux États membres, celle-ci se réalisera dans un moment critique, l’Europe étant en prises, depuis quelques années, à une crise financière et économique, une récession et un chômage sans précédents. De plus, à l’occasion des élections du parlement européen en mai 2014, le débat sur le futur de l’UE se reformule sur l’interrogation des citoyens européens en la capacité de l’UE à proposer et mettre en œuvre une politique crédible et efficace, qui permettra le retour au développement économique,  à un taux d’emploi élevé et à la prospérité. 
 
La présidence grecque de l’UE 2014, prenant tout cela en compte et déterminée à faire bon usage de toutes les ressources disponibles veille en premier lieu à être  rentable, avec un budget total limité à €50 millions. La présidence grecque va accueillir à Athènes, 14  réunions ministérielles informelles, au palais du Zappeion, ainsi que quelques 100 à 120 réunions de divers groupes de travail. La plupart des réunions, y compris les Sommets européens, auront lieu à Bruxelles.  
 
La Grèce avait assumé la présidence de la CEE,  pour la première fois, dans le deuxième semestre de 1983, juste deux ans après son adhésion et dans une période tumultueuse pour la Communauté, où trois questions majeures telles que la rationalisation de la politique agricole commune (PAC), l’adoption d’une politique commune pour la recherche et la technologie et le maintien de la discipline fiscale, avaient causé des frictions entre les États membres. Des désaccords persistants ont conduit à une impasse, ayant comme résultat la clôture du Sommet d’Athènes (4 décembre 1983) sans communiqué final. 
 
La seconde présidence grecque de la CEE a eu lieu au deuxième semestre 1988.  Une prise de conscience croissante autour des questions d'environnement, ainsi que de diffusion des nouvelles technologies, a amené à l’inscription de la protection de l’environnement ainsi que du développement du secteur audiovisuel de l’Europe, à l’ordre du jour du Sommet de Rhodes (2-3 décembre 1988). Le Conseil européen a examiné les perspectives de développement futur de la Communauté Européenne, ainsi que de sa place dans le monde, sur la base de l’expérience acquise par la mise en œuvre de l'acte unique européen et dans le contexte des changements radicaux en cours dans l’ordre mondial, notamment dans le cadre des relations de l’Est –Ouest, quelques mois juste avant la chute du mur de Berlin. 
 
Au moment de la troisième présidence, au premier semestre de 1994, le cadre institutionnel de la gouvernance du projet européen avait considérablement changé puisque le traité de Maastricht, établissant l’Union Européenne, venait d’entrer en vigueur. Pendant les troisième et quatrième présidences - cette dernière pendant le premier semestre de 2003- l’UE s’est élargie, avec l’adhésion de 13 nouveaux membres. Au Sommet de Corfou (24-25 juin 1994), le traité d’adhésion de l’Autriche, de la Finlande et la Suède a été signé, alors que le traité d’adhésion de Chypre, de la République tchèque, de l'Estonie, de l’Hongrie, de la Lettonie, de la Lituanie, de Malte, de la Pologne, de la République Slovaque et de la Slovénie -  la plus large vague d’élargissement dans l’histoire de l’UE- a été signé dans une cérémonie à la Stoa d’Attalos au pied de l’Acropole, suite à un Sommet européen informel (16-17 avril 2003).
 
A la suite d’une décennie tumultueuse pour la région balkanique, la quatrième présidence grecque s’est clôturée avec la réunion du Conseil européen de Thessalonique et le Sommet des Balkans occidentaux, qui ont adopté ‘l’Agenda de Thessalonique’ : une série de mesures concrètes, montrant l’engagement de l’UE à la perspective européenne des pays des Balkans occidentaux. La présidence grecque de 2003 a été marquée par le défit de la guerre en Irak, alors que la Grèce elle-même  était un centre d’intérêt international, comme elle se préparait pour  les Jeux Olympiques d’Athènes de 2004.