La présidence grecque du Conseil de l'UE touche à sa fin avec des bons résultats dans le domaine de l'égalité des sexes, ayant promu ce sujet dans tous les domaines des politiques de l'UE. L'intégration des politiques d’égalité entre hommes et femmes a été identifiée comme l'une des principales priorités de la présidence grecque, comme fixée par l'autorité compétente du Secrétariat général pour l'égalité des sexes au début du semestre grec. Cette réussite de la présidence grecque pourrait être considérée comme une pratique d'être suivie par les futures présidences.
Qu'est-ce que l'égalité des sexes?
Selon une définition du Conseil de l'Europe (1998), «L'approche intégrée de l’égalité suppose la (ré)organisation, l'amélioration, le développement et l'évaluation des politiques afin qu’à tous les niveaux et a toutes les étapes, les acteurs normalement associes aux décisions politiques intègrent la dimension d’égalité dans toutes les politiques.»
Dans l'UE, l'intégration des politiques d’égalité entre hommes et femmes sert à aborder les questions de genre dans toutes les politiques et programmes des institutions de l'Union européenne et des États membres, sans pour autant abandonner les actions positives en faveur des femmes.
La présidence grecque favorise l'égalité des sexes
Pour la première fois, la présidence grecque a réussi à introduire le principe de l'égalité des sexes dans les conseils ministériels différents (outre le Conseil EPSCO). Plus précisément, la réunion du Conseil «éducation, jeunesse, culture et sport» (EJCS) du 20 à 21 mai 2014 a adopté pour la première fois des «Conclusions sur l'égalité des sexes aux sports».
C’est aussi la première fois que la réunion du Conseil de la justice et des affaires intérieures (JAI) du 5-6 juin a adopté des conclusions sur la prévention et la lutte contre toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles, y compris les mutilations génitales féminines.
Les conclusions ont été rédigées suite à la publication d'une enquête européenne réalisée par l'Agence européenne des droits fondamentaux (FRA), recommandant des mesures visant à combattre la violence à l’égard des femmes. L'enquête intitulée «La violence envers les femmes dans l'UE: abus à la maison, au travail, en public et en ligne», a été présentée lors d'une conférence co-organisée par la présidence grecque, le 5 mars 2014, à Bruxelles.
En outre, le Conseil Emploi, Politique sociale, Santé et Consommateurs (EPSCO) des 19-20 juin a adopté des conclusions sur «Les femmes et l'économie: l'indépendance économique du point de vue du travail à temps partiel et du travail indépendant». Les conclusions ont été préparées par la présidence grecque sur la base d'un rapport de l’Institut européen pour l'égalité entre les hommes et les femmes (EIGE) qui analyse, de point de vue d’égalité des sexes, la participation des femmes et des hommes dans la main d’œuvre de l'UE-28, en examinant le travail à temps partiel et le travail indépendant, deux domaines où les femmes sont sur-ou sous-représentées respectivement. Sur la base de l'analyse, le rapport propose des indicateurs supplémentaires pour le suivi de la mise en œuvre de la zone F de la Plate-forme d'action de Beijing (PAB) et de son objectif stratégique F1 dans l'UE-28.
· EIGE est une agence européenne qui soutient l'UE et ses États membres dans leurs efforts visant à promouvoir l'égalité des sexes, à lutter contre la discrimination fondée sur le sexe et à sensibiliser sur les questions d'égalité entre les hommes et les femmes.
· FRA est l'un des organismes décentralisés de l'UE, mis en place pour fournir des conseils d'experts aux institutions de l'UE et aux États membres sur un éventail de questions. FRA permet de garantir que les droits fondamentaux des personnes vivant dans l'Union européenne sont protégés.