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Penser - agir “VERT”

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L'UE dispose de très hauts standards environnementaux, pourtant sa politique européenne de l’environnement n'a pas toujours revêtu l’importance politique qu’elle a aujourd’hui. Les développements en matière de changement climatique et les défis liés aux questions énergétiques, en particulier au cours de la dernière décennie, exigent l’accès aux ressources et leur utilisation durable, sans entraîner des risques pour l'environnement. La politique environnementale européenne s’est donc révélée un volet essentiel de la gouvernance de l'UE.

Aujourd'hui, les principaux piliers de la politique environnementale de l'UE portent sur la protection du capital naturel de l'Europe et la promotion de l'entreprise et de l'économie vertes, ainsi que sur la sauvegarde de la santé et du bien-être de la population.

L’Europe cherche à protéger la nature et enrayer le déclin des espèces et des habitats menacés à travers Natura 2000, un réseau de 26 000 zones naturelles protégées, couvrant près de 20% du territoire de l'UE. Ces zones promeuvent les activités soutenables, à savoir les activités humaines pouvant avoir lieu sans menacer les espèces et les habitats rares et vulnérables.

De même, la politique environnementale de l'UE vise à créer des conditions encourageant les individus et les industries à utiliser les ressources à bon escient. Des mesures sont mis en place en vue de protéger la valeur réelle des ressources naturelles, réduire l'impact environnemental de la production et de la consommation, assurer que les déchets soient gérés comme des ressources et aider à prévenir ou à réduire le gaspillage d'eau.

Étant donné que la population mondiale continue de croître et les villes sont de plus en plus encombrées, les enjeux environnementaux deviennent plus pressants non seulement au niveau européen mais aussi au niveau mondial. Ce fait souligne la nécessité de poursuivre les efforts afin d’assurer un développement durable.

L'environnement au cœur de la présidence grecque

L'environnement prend la scène cette semaine (12 - 16 mai), avec une série de réunions ayant lieu sous la présidence grecque, tant à Athènes qu’à Bruxelles.

Les ministres chargés de l'environnement et les représentants des gouvernements des États membres se réuniront le 14 mai dans le cadre du Conseil informel « Environnement ». Les discussions porteront sur l'environnement marin comme base pour la croissance bleue, ainsi que sur le changement climatique.

L’initiative « Croissance bleue » vise à élaborer la dimension maritime de la stratégie Europe 2020. La croissance bleue se définit donc comme « une croissance de l’économie et de l’emploi intelligente, durable et inclusive à partir des océans, des mers et des côtes ». L'économie «bleue» représente 5,4 millions d'emplois et une valeur ajoutée brute de près de 500 milliards d'euros par an.

Néanmoins, l'état actuel du milieu marin requiert une action urgente. La surpêche, la pollution, l’eutrophisation, les déchets, l'acidification croissante ne permettent pas que les mers atteignent leur plein potentiel. À cet égard, les ministres échangeront leurs points de vue sur les défis à relever d'urgence, en prenant toutes les mesures nécessaires afin d'assurer un bon état et une gouvernance efficace, y compris une gestion durable des zones marines et côtières, dans le but de créer les conditions requises pour la croissance bleue.

Les ministres de l'environnement discuteront également du cadre réglementaire concernant le climat et l'énergie pour 2030, qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40% et à augmenter la part des énergies renouvelables à au moins 27%. Le cadre propose également un processus de gouvernance à travers des plans nationaux vers une énergie compétitive, sûre et durable, renforcée par une série d'indicateurs. Cependant, il y a certains éléments du paquet climat-énergie qui, selon les conclusions pertinentes du Conseil européen, ont besoin d’être analysés plus profondément. Un problème primordial auquel les ministres devront répondre concerne toujours les principes et les critères à utiliser à propos de l'analyse d'impact pour chaque État-membre et le développement d'un mécanisme de partage équitable de l'effort.

En outre, la Direction générale (DG) de la Commission européenne pour l'Environnement et le ministère grec de l'environnement, de l'énergie et du changement climatique accueilleront des réunions d'experts à Athènes (du 12 au 16 mai).

Les 12-13 mai, les experts nationaux des États membres de l'Union européenne sur l'évaluation d'impact environnemental et sur l'évaluation stratégique environnementale (EIA-SEA) discuteront de la mise en œuvre des directives pour l'évaluation d’impact de certains projets environnementaux publics et privés.

Le 15 mai, une réunion conjointe du Réseau européen des autorités de gestion de l'environnement (ENEA-MA) et du Réseau national pour l'environnement (E.PE.DI) aura également lieu. ENEA - MA a été créé en 2004 afin de contribuer à l'intégration des politiques environnementales et des politiques du développement durable dans les programmes de politique régionale des membres de l’UE et des pays candidats à l'adhésion à l'UE. Les réunions tenteront à mettre en évidence la dimension environnementale et l'importance de la consultation au développement de la stratégie nationale pour la politique de cohésion dans la période de programmation 2014-2020.

Enfin, la Conférence européenne sur «La renaturation des villes: relever les défis environnementaux et les effets de la crise économique à travers des solutions fondées sur la nature», qui aura lieu à Bruxelles (13-14 mai), se concentrera sur l'élaboration de politiques pour relever les défis environnementaux des villes modernes. Des outils innovants, des stratégies et de bonnes pratiques dans le domaine des solutions fondées sur la nature, y compris, entre autres, le recyclage et la rénovation de bâtiments respectueuse de l'environnement, en utilisant des ressources renouvelables et des matériels écologiques seront mis en discussion.