Une réunion du Groupe à haut niveau sur l'intégration des politiques d’égalité entre les hommes et les femmes a eu lieu à Zappeion Mégaron à Athènes le 6 – 7 février 2014. La réunion, tenue sous la Présidence grecque du Conseil de l'UE, a été suivie par les autorités gouvernementales en charge de l'égalité des sexes dans 28 États membres, des fonctionnaires de la Commission européenne, le Secrétariat du Conseil et par l'Institut européen pour l'égalité (EIGE). L'objectif de la réunion a été la coordination des plans d’action du trio actuel de présidences en matière d’égalité entre les femmes et les hommes au sein de l'Union européenne.
Au cours de la réunion de deux jours, il a été souligné que “la participation égale des femmes dans l’économie et les efforts pour stimuler la croissance devraient être l’intérêt principal d’une politique à jour d’égalité entre les hommes et les femmes dans l'Union européenne”.
Suite à la plate-forme d'action de Beijing, la réunion a porté sur la question critique de "femmes et économie", mettant l'accent sur la nécessité d'égalité d'accès des femmes au marché du travail et à l'entrepreneuriat, assurant des conditions de travail appropriées et un équilibre travail-domicile, ainsi que sur la nécessité de promotion des droits économiques et de l’indépendance des femmes.
Le choix du sujet par la Présidence grecque est bien justifié, comme l'a expliqué la Secrétaire général pour l'égalité, Mme Vasso Kollia dans son discours d'ouverture. La Secrétaire général a souligné que "la population féminine, en particulier dans les États membres du Sud, est touchée de façon disproportionnée par la récession. Les taux de participation des femmes dans le marché du travail restent toujours inférieurs à ceux des hommes." Kollia a également signalé que "l'égalité entre les hommes et les femmes est une condition préalable pour une démocratie forte. Toutefois, la participation égale des femmes dans la production de connaissances, de biens et de services, et dans tous les aspects de la vie économique est la seule voie vers la croissance et le bien-être de nos sociétés. Ceci est important afin d'atteindre des hauts niveaux d'emploi, de productivité et de cohésion sociale. Cette remarque a été soulignée de façon répétitive dans les documents stratégiques de la Commission européenne".
Au cours de la réunion, les représentants de l'EIGE ont présenté la situation de l'emploi des femmes dans l'Union européenne, sur la base d’un rapport sur la mise en œuvre du Plan d'action de Beijing dans le domaine de l'emploi.
La Secrétaire générale pour l’égalité a affirmé que c’est une priorité de la Présidence grecque de convaincre les femmes à se tourner vers les nouvelles technologies et l'économie numérique qui, malgré les niveaux élevés de chômage, devraient créer environ 500.000 emplois d'ici 2015. En même temps, la flexibilité offerte par les technologies numériques répond à la nécessité de la réconciliation de la vie familiale et de la professionnelle. En outre, Kollia s’est référée brièvement à l'initiative du Secrétariat général pour l'égalité intitulé "Alliance numérique pour l'emploi des femmes fondé sur les Technologies d’Information et de Communication" qui a été développée à l'instar de la "Grande Coalition pour l'emploi numérique" de la Commission européenne.
Il s’agit d’un partenariat solide entre quinze entités du secteur privé et du secteur public, actifs dans le domaine de l'emploi et de technologies de l'information, mettra en œuvre des actions ciblées en matière d'éducation et de formation numérique, ainsi que des actions concernant l'emploi et l'esprit d'entreprise des femmes et des jeunes, dans le domaine des nouvelles technologies et de l’économie numérique. Le Secrétariat général pour l'égalité des sexes a salué l'excellente coopération entre les pays membres du trio actuel de présidences (Irlande, Lituanie, Grèce) ainsi que la contribution importante de l'EIGE dans l'élaboration d'une politique européenne cohérente et actualisée sur l'égalité des sexes.
Kollia a répété son engagement vers la bonne poursuite des politiques d'égalité entre les sexes en coopération avec la Présidence Tripartite suivante (Italie, Lettonie, Luxembourg). Une collaboration constructive avec le gouvernement italien sur l'élimination de la violence à l'égard des femmes a été déjà inaugurée.