Les représentants permanents des États membres ont adopté aujourd'hui le compromis intervenu entre le Conseil et le Parlement européen concernant la directive sur le renforcement des infrastructures minimales destinées aux carburants alternatifs dans l'UE.
Le déploiement d'un réseau suffisant de stations de recharge et de ravitaillement est considéré comme crucial pour stimuler la demande pour les véhicules utilisant des «carburants propres», tels que l'électricité, l'hydrogène et le gaz naturel, ainsi que pour encourager la production et l’offre de véhicules fonctionnant aux carburants de substitution à des prix compétitifs.
La nouvelle directive vise à réduire la dépendance au pétrole dans le secteur du transport tout comme les émissions de gaz à effet de serre. Il vise également à promouvoir la croissance économique et la création d'emplois dans l'UE, en particulier dans les petites et moyennes entreprises.
Selon les estimations de la Commission, l’introduction progressive des carburants alternatifs sur le marché produirait des économies sur la facture pétrolière de l'UE s'élevant à environ 2,3 milliards d’euros par an en 2030, alors que la réduction des fluctuations des prix à travers l'amélioration de la sécurité de l'approvisionnement énergétique pourrait faire économiser 1 milliard d’euros par an.
En vertu de la directive, chaque État membre est tenu d’adopter un cadre national pour le développement du marché de l'infrastructure des carburants de remplacement, décrivant les objectifs nationaux relatifs à la mise en place de nouveaux points de recharge et d’actions d'appui adéquates. Coordonnés par la Commission européenne, les cadres nationaux des États membres devront assurer sur le long terme la sécurité de l'investissement public et privé dans la technologie des véhicules et du carburant et le déploiement des infrastructures pertinentes.
Le ministre grec des Infrastructures, des Transports et des Réseaux, Michalis Chrisochoidis, a fait la déclaration suivante : « Aujourd'hui est un jour important pour la présidence grecque, l'Union européenne et l'avenir du transport durable. Nous nous félicitons de l'approbation de la proposition de directive sur le déploiement d'une infrastructure pour les carburants de remplacement, une directive visant à réduire la dépendance au pétrole dans le secteur du transport, ainsi qu’à atténuer l’impact sur l'environnement, en assurant l’installation de stations de carburants de substitution et en fixant des normes communes encadrant le déploiement des infrastructures au sein de l’UE. Elle représente une avancée pouvant contribuer à l’amélioration de la qualité de vie de nos citoyens et de l'efficacité des transports. À partir de là, nous attendons des forces du marché qu’elles mettent en œuvre les actions nécessaires pouvant générer d’importantes initiatives qui favoriseront la croissance économique en Europe. Je tiens à exprimer mes sincères remerciements à toutes les institutions européennes qui ont travaillé en collaboration avec la présidence grecque et, bien sûr, à la présidence lituanienne qui a jeté les bases pour ce succès. »
Pour entrer en vigueur, le texte doit encore être formellement approuvé par le Parlement et le Conseil (en première lecture). La directive entrera en vigueur vingt jours après sa publication au Journal officiel de l'UE. Les États membres disposeront d'une période de deux ans pour adapter leur législation nationale afin de se conformer aux dispositions de la directive.
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